Apathie. Ca faisait deux semaines que je râlais que j'étais malade de la gorge et maintenant que c'est parti, je recommence à m'étouffer d'angoisse comme avant. Tout seul. Je reste cloîtré à la maison, entouré de piles de disques que je n'écoute pas, de magazines que je ne lis pas, de courrier que je ne n'ouvre pas, de rideaux que je n'écarte pas plus. Je relis toujours les mêmes bouquins, un peu désolé de ne pas les connaître par coeur depuis le temps. Encore essayé d'écouter le () de Sigur Ros, puis encore reposé le disque à côté de Daydream Nation, dans le coin de ceux qui passent vraiment pas - en attendant de les remettre à leurs propriétaires respectifs. [A vrai dire, j'ai un problème avec absolument tous les albums de Sonic Youth, mais faut pas le dire...je me souviens d'une place de concert très chère à leur nom, que j'avais acheté uniquement pour aller voir Sleater-Kinney qui faisait leur première partie, et j'étais parti juste après ce concert, rassasié et n'ayant aucune envie d'écouter jouer Sonic Youth.]
J'ai fait un rêve bizarre cette nuit, enfin ce matin : j'étais dans un multiplexe cinéma - ce qui est déjà étonnant en soi - et plus précisément dans une salle où passait une espèce de film bizarre qui commençait comme un clip vidéo, lequel était en fait découpé en plusieurs parties assez indépendantes et plus ou moins intéressantes. Et le truc, c'est que je tenais la zapette du film à la main et que je sautais sans arrêt d'un bout à l'autre, et je me suis aperçu vers la fin que les gens autour ne comprenaient pas trop ce qui était en train de se passer à l'écran. Donc, j'ai du revenir en douce à des passages antérieurs que je n'avais pas visionné, pour boucher les trous, histoire que tout le monde voie bien le tout. Même dans le désordre. D'où le titre de ce blog.
Qui est un peu une parodie de blog d'ailleurs, un blog c'est censé être un peu personnel. Là pas du tout, totalement impénétrable. Vous inquiétez pas, ça doit être fait exprès au fond. C'est parce qu'il n'y a sûrement rien d'autre au fond aussi. Enfin, je résume dans les grandes lignes, pour ceux que ça intéresse, dans un souci de clarté : j'ai un travail peinard de cadre moyen dans l'informatique - voir le premier chapitre d'Extension du domaine de la lutte de Houellebecq, ça résumera très bien l'affaire - où il n'y a à peu près aucune perspective de carrière pour l'instant, ni même d'intérêt (même lointain). Les gens que je cotoie, je les trouve fades, sans relief, inintéressants et sympas ; c'est chouette on peut discuter de tout et de rien autour d'un café. J'ai plein de copains, c'est dingue...je dois être le mec le plus populaire du bâtiment, sans rire. Mais j'évite tout le monde sorti de là, je fais mes horaires point barre. Si je ne me retrouve pas tout seul à un moment, je m'étouffe...'supporte pas la compagnie prolongée des gens.
Pas d'amis proches, 'déteste les groupes de copains, il y a très peu de gens que j'ai envie de voir souvent, de voir tout court. En plus ça dépend des jours.
Et désolé pour msn, j'ai presque épuisé mon forfait pour le mois, alors on ralentit.
Et je dors tout seul.