Bon évidemment, c'est pas tellement évident, quand on reste déjà plus ou moins toute la journée devant internet, de s'y remettre le soir ; et comme ils s'en foutent un peu au boulot de mon abonnement Joueb, ben voilà j'écris plus trop. C'est une conspiration. En plus j'ai le bureau le plus mal placé de la pièce, il est loin de la fenêtre, près de la porte - avec tous les petits bruits bizarres du dehors - et c'est un bureau de gaucher. Je m'explique. Chaque fois que j'ai envie de poser mon coude du bras qui ne promène pas la souris, je me manque de me casser la figure à cause du creux dans la table qui aurait été de l'autre côté, si ça avait été une table de droitier (oui oui je suis droitier). Donc c'est nul. Ils n'ont même pas prévu mon arrivée correctement ces gros nazes. Ca n'excuse pas les bêtises que je peux faire en ce moment, mais quand même. Dans l'équipe, ils ont tous une équipe de foot virtuelle, et ils en parlent toute la journée c'est nul c'est pas intéressant ça ne me change même pas les idées, c'est pire que de parler boulot. En gros, la journée se passe en attendant qu'on nous demande quelque chose qui prend plus ou moins deux jours à chaque fois, et sinon on ne peut pas lire un bouquin parce que ça la foutrait un peu mal, alors on surfe d'un air concentré sur nos sites préférés, jusqu'à ce qu'un rigolo en bloque l'accès parce qu'on y va trop souvent et que c'est bien trop intello pour avoir un rapport quelconque avec du travail. Arf pouah...

Sinon à part ça, et le fait qu'on ne voit plus trop la lumière du jour une fois sorti de l'immeuble, ça va plutôt bien. Même plutôt très bien. Un peu de hum maussaderie dans l'air malgré tout : ma barmaid a pris l'avion pour l'Asie définitivement lundi soir, son dernier coup de fil de l'aéroport a été pour moi, ça m'a beaucoup touché et c'était triste d'une façon insondable aussi. Mardi je suis passé cinq minutes au pub, et ma copine lesbienne blonde platine qui était au bar s'est exclamée, en me voyant pousser la porte, "ah tiens le voilà!" à sa voisine de gauche que je n'avais encore jamais vue il me semblait pourtant bien. Elles devaient être en train de parler d'un type bizarre sûrement... Toujours est-il qu'elles m'ont emmené avec elles et K. - l'actuelle barmaid du lieu - à la crèperie où sévit le futur mari de Mari, gay lui aussi bien sûr. Comme on parlait anglais et qu'il était relativement tard et que la table était bien arrosée, il ne faut pas s'étonner que je n'aie pas retenu grand-chose, mais au moins ceci : apparemment tout le monde couche avec tout le monde dans ce pub de malheur. Même moi quand j'y pense à vrai dire, mais sans doute plus sagement que cette bande de fofolles qui parlent anglais. Elles parlaient tout haut exprès, tout en faisant semblant de penser que le monde autour n'était pas censé comprendre, et ça a donné lieu à quelques scènes cocasses avec divers clients plus ou moins embarrassés, dont un type qui ne savait plus où donner de la tête, tellement il était harcelé de bêtises délicieusement incompréhensibles, et a fini par partir avec l'impression qu'on lui avait mis un slip sur la tête sans doute. Et quand on a payé l'addition, on s'est rendu compte qu'on avait laissé plus de vingt euro de pourboire dans le petit bidule (...mais un peu parce que certaines choses servies n'avaient sciemment pas été comptabilisées dans le total, futur mari oblige).

Marf plus que demain, et pour une fois j'ai hâte d'être à lundi... Concert de Momo oblige hein.