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Oh crap!
Aujourd'hui, je suis passé entre deux trombes d'eau pour aller voir Hellboy au Gaumont Parnasse : je m'en souviens de ce cinéma, il a été refait il y a plusieurs années mais je ne suis toujours pas habitué à la nouvelle tête qu'il a, je suis surpris dès que j'arrive devant la façade extérieure toute rouge et vitrée... Moi je me souviens d'un grand truc tout noir et bordélique sous la pluie d'où partaient plein de files d'attente incompréhensibles jusque loin dans la rue... Une des rares fois où je suis allé au cinéma à plusieurs, c'était pour aller voir une grosse daube américaine où on avait justement rendez-vous un soir à ce cinéma-là, et en fait j'ai regardé le film tout seul vu que les autres s'étaient plantés de salle (je crois qu'ils étaient allés au Bretagne, qui passait le même film vers la même heure) (ce qui vous convenez, n'a absolument rien à voir avec le Gaumont), et même qu'on s'est retrouvé à la bouche de métro et qu'ils râlaient vaguement style qu'est-ce que t'as foutu pendant tout ce temps. Comme quoi des fois, t'as beau être tout seul à ne pas faire n'importe quoi comme tout le monde, tu passes mordicus pour un rigolo plein de poils. Enfin. Hellboy, maintenant alors : c'était très loin d'être nul, mais je suis quand même déçu paske j'ai trouvé ça moins délire que Blade II du même Guillermo Del Toro, et puis je suis même pas tombé amoureux de la Sparkie (sauf dans la super chouette scène où elle transforme tout un troupeau de vilains monstres en crêpe suzette), alors que plein de gens avaient écrit qu'eux ben si. Elle me rappelle Marianne Denicourt, la soeur de la réalisatrice dont j'ai oublié le nom. Le film rappelle un peu Mimic dans les scènes qui se passent dans le métro, et à fond Blade II pour le baiser de la fin aussi (mais en moins poétique, d'autant qu'ici la belle ne meurt pas, en plus c'est presque pas triste). La bagarre de la fin m'a rappelé celle de Blade un (donc rien à voir mais bon), soit pour moi un grand moment de n'importe quoi, même si l'idée d'introduire un peu de Lovecraft est assez séduisante : au début du film on voit des pages tirées des Mystères du ver, un des fameux ouvrages interdits de la mythologie lovecraftienne, et puis on invoque ensuite des plus ou moins énormes créatures maléfiques éternelles, plus vieilles que l'humanité, servies par de méchants humains illuminés, endormies tout en guettant le moment propice pour nous foutre sur la gueule, juste parce qu'elles en sont capables. Il y a une scène de passage interdimensionnel pendant laquelle est montrée une assez bonne vision (je trouve) de l'horreur indescriptible etc... J'ai bien aimé le pantin sado-maso aussi. Et Ron Perlman est assez cool, as ever. Plein de petits défauts tout au long sinon, mais rien de fatal, je suis client pour la suite. Et puis c'est chiant les trucs parfaits, je suis assez contre la perfection de toute manière. Dans mon baromètre pour le genre, je le préfère largement à X-Men 2 (que j'ai trouvé trop creux et qui développait pas assez la psychologie du un mais qui en singeait par contre tous les artifices secondaires), mais il est moins abouti que Blade II ou Spider-Man 2 dans l'ensemble. Bref, je ne boycotte pas le cinéma, mais la prochaine fois je retourne voir un Kurosawa. Ouf.

Ecrit vite fait par pierroleouf, le Mercredi 18 Août 2004, 21:40 dans la rubrique Jukebox.