Blue moon massacré en trompe(tte) à la sauce cocktail dans le rer. Eviter d'appuyer la tête contre la vitre du bus, pour cause de trace graisseuse (avec empreintes de cheveux et tout) de quelques autres passés par là, avant. J'aime pas quand il fait beau comme ça. Surtout depuis le 11 mai, à dire vrai. Vivement la pluie.

Hier, diabolos-menthe-terrasse-courants d'air avant d'aller voir le dernier film de Kim Ki-Duk, Printemps, été, automne, hiver ...et printemps, avec ma barmaid-doudou-géante. Le film : un formidable conte zen, tout sauf zen. Mis à part une furieuse envie d'aller au petit coin à partir du début de l'été dans le film, carrément soufflé par ce qui se passait sur l'écran... Un poil de la cruauté attendue qui fait, à juste titre, une partie de la réputation de ce réalisateur coréen, mais surtout plein de passages faussement apaisés - la bande son y est pour beaucoup - qui laissent affleurer des pics de violence complètement inattendus, jamais gratuits ; et au terme des saisons, l'impression de n'être arrivé réellement nulle part...c'est juste la vie qui est comme ça. Malgré toute la bonne volonté mise en jeu par les protagonistes, et les bouddhas transportés dans les sacs à dos ou torse nu dans les bras, en escaladant les montagnes enneigées, un caillou attaché dans le dos du monde... Sorti de là, le film reste solidement ancré ; on ne pourra pas dire "comment c'était trop bien, j'ai grave adoré", mais par contre "là j'ai vu quelque chose, pour de vrai".

Message (im)personnel pour Ixe :
Mais je connais trop bien la lose, pour ne pas voir en toi, autre chose que le reflet de ma propre image.