Je retourne bosser mardi, c'est encore un peu tôt je trouve mais bon...à une époque comme la notre, estimons-nous heureux déjà de pouvoir travailler (-> tentative d'auto-persuasion), à défaut d'aimer ça.

Enid s'étant barricadée dans son studio en vue des partiels qui arrivent bientôt - elle n'a pas encore reçu la feuille qui annonce la date exacte - et Blanche étant partie se dorer la pilule à Toulouse chez la famille en emmenant sa bestiole, j'ai donc pris un plaisir insensé à rester chez moi - d'autant plus qu'il a fait un soleil exécrable tout du long de ces congés - et je serai descendu pour dans l'ordre en tout et pour tout :

1- poster mes impôts
2- passer chez l'coiffeur
3- me balader avec Audrey
4- aller à une fête tout seul

Levé autour de dix heures, prendre un disque sur la pile "en attente", avoir le temps de l'écouter jusqu'au bout pour une fois, remettre Sophia, accorder la guitare, gratouiller sur Sophia en faisant des moulinets debout, penser à racheter un jack-qui-casse-pas-dès-qu'on-marche-dessus la semaine prochaine, passer l'aspirateur, sentir la lavande dans l'air pourri qui ressort de l'aspirateur, faire du rangeage de chôzes qui traînent par terre, cirer bien les Caterpillar, jeter un maximum de vieilles paperasses froissées cornées et...molles dans la corbeille, vider la corbeille, prendre un bain, déjeuner de quatorze à seize heures, prendre un autre disque de la pile, regarder un film (japonais, et vieux de préférence), dormir, tomber sur la saleté de téléphone qui hurle au bout de deux sonneries d'Enid, relire Rose poussière, rêver tout haut la fenêtre fermée, glander sur internet, se dire qu'on a déjà consommé tout le temps du mois en cours (-> message subliminal : plus de msn pour ce mois-ci), dîner de minuit jusqu'à deux heures, etc...

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[J'ai lu dans Elle chez le coiffeur, un dossier très intéressant sur les métrosexuels ; vous connaissiez?]

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[Quand je vais poster les impôts, il fait déjà nuit dehors, les deux ascenseurs des étages impair et pair me filent sous le nez l'un après l'autre : je prends les escaliers sans allumer, suivi par deux silhouettes de gamines qui pouffent dans le noir, pendant sept étages. Même pas moyen d'être tranquille, je te jure.]

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[Fête chez Ignatus : je ramène un cake de ma môman. Plein de gens à peu près connus et d'autres à peu près inconnus, plus ou moins très vieux. On est les enfants adoptifs de la maison, moi et Le Ténia, qui débarque à un moment avec sa nouvelle copine prof d'histoire. Il a l'air un peu dépité : "je suis un has-been" qu'il me dit, en se versant sans le vouloir par erreur une vodka-pomme - au lieu d'une vodka-orange. Non, pour être has-been, que je lui dis, il faut déjà "avoir été" à un moment. Dans tes rêves, tu as été. C'était censé le rassurer, je sais toujours pas s'il l'a bien pris...on s'appelle on se fait une bouffe.]

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