Penser à rendre ses 3€ demain à Aurélie, pour les deux nems géants de la semaine dernière, dans ce resto viêt incroyablement pas sympathique derrière le BHV... La bouffe y est plutôt pas mal - encore que ça reste clairement destiné aux touristes - seulement quand tu passes la porte, tu as l'impression de leur courir sur le haricot à un point, aux gens qui turbinent là-dedans... Mais ils ont des nems - tu vois que ça dans la vitrine - qui font quinze centimètres de longueur, alors on y retourne de temps en temps.

Penser aussi à enregistrer Dersou ouzala jeudi sur Arte, le beau film post-suicidaire de Kurosawa, acheter les coffrets Baby Cart et aller récupérer celui de Buffy à la Poste, prendre une place de concert pour Blonde Redhead, même si en fin de compte on préférait leur côté bruitiste et tendu (unwoundien) à la facette gainsbourienne aujourd'hui proposée, certes intéressante mais un poil molassonne à mon goût. Des fois, j'enlève le disque au milieu. Et je remets Pavement ou Sebadoh à la place en ce moment, deux groupes admirables de ne nous avoir pas pris la tête pendant cent-sept ans, qui se sont retirés humblement, sans vague, sans album indigne, après avoir fait leur temps - celui où les "gros" groupes étaient encore bons.

Mercredi dernier, y'a encore eu un Paris Carnet top zarb ; j'avais ramené Enid qui était un peu pensive toute la soirée, mais qui avait envie de voir à quoi ça pouvait bien ressembler. Quand on arrive, ça a l'air d'une nouvelle mauvaise blague : on n'a le droit de s'asseoir que dans la rangée de droite - pour cause de foot sur l'écran au milieu - qui est déjà pleine de surcroît, sauf sur les deux bouts. On choisit le coin le plus sombre, et la table d'à côté nous tourne déjà le dos. Super. Je ne comptais pas rester toute la soirée, mais là c'est un peu fort. Ma petite barmaid me fout encore la honte en se prenant un verre plus grand que le mien (petit joueur forever). Plus tard, rejoignage d'une table où il y a davantage de têtes familières. Y'a un con maladroit qui renverse sa bière sous mon sac Rough Trade et qui bloquera la place pour Marina après, pfff... La soirée est gâchée, pour Enid par un coup de fil, et pour moi par une affreuse nouvelle dans un texto. Du coup, c'est un peu triste et je suis énervé contre les ordures qui ne laissent pas les jeunes femmes se balader tranquillement dans Paris en début de soirée. Des flashs crépitent autour ; on se fait plus ou moins voler le portrait, le visage un peu en sueur. La soirée se poursuit, et malgré une assez plaisante compagnie, on a la tête plutôt ailleurs. Sur les coups de minuit, on abandonne les autres à la bouche de métro, puis j'accompagne mon doudou d'Hello Kitty géante (modèle adulte) jusqu'à l'endroit où elle veut aller régler des comptes avec un sale type de plus, et je me rentre seul vers Saint-Michel...