J'aime bien les listes des meilleurs disques de rock de tous les temps. Ca tombe bien, il y en a justement une dans le Télérama de la semaine avec Elvis en couverture - le rock a cinquante ans. Ce que j'adore, c'est qu'on retrouve toujours plus ou moins les mêmes disques entre, mettons, 1966 et 1979. Avant on oublie poliment, et après on est bien embarrassé de trouver quelque chose de remarquable, alors on met toujours R.E.M pour faire bien, et puis on continue au petit bonheur la chance...on pourrait rajouter Massive Attack ou Radiohead allez, mais c'est pas trop ça non plus. Dans la sélection ici concernée, on se demande bien ce que viennent foutre là Mazzy Star et P.J Harvey, au milieu de tous les autres. J'aurais pas mis Dark side of the moon non plus, et j'aurais bien remplacé Blood on the tracks par Unknown pleasures, mais c'est pas moi qui ai choisi vous me direz. Il y a aussi ceux qu'on retrouve régulièrement, mais ce n'est jamais le même album suivant le contexte musical de l'époque où le best-of est constitué : là, le Bowie vient de la période glam et pas de la fameuse trilogie berlinoise de la fin des années soixante-dix, on a enlevé Abbey Road (trop ringue) pour le substituer par Revolver (plus classe), et comme le rock est reviendu garage, on préfèrera Fun house à Raw power. Pour le reste, on compte trois Stones, trois Beatles, deux Hendrix, deux Dylan donc, trois Lou Reed si on compte le Velvet, ainsi que deux Clash dont London calling qui se retrouve en première position, ce qui me remplit évidemment de bonheur - même si j'écoute plus Sandinista!. On aura aussi redécouvert Johnny Cash, Scott Walker et Nick Drake entretemps, ils auront donc mérité leur place au Panthéon. Le rock est mort, mais bon...le cadavre bouge encore.
Commentaires :
Re:
[au passage, j'ai noté ta nouvelle adresse, merci:]
en fait, comme je souhaite me culturer et que j'ai fait une descente dans des garages familiaux pour trouver des vyniles, j'ai en ce moment qqs maxi-45 de The Cure et Talk Talk (et aussi de la Bande à Basile, mais ça faut pas le dire. et des Modern Talking, mais là c'est juste parce que c'est génial).
or donc hier j'ai mis The Cure, puis Talk Talk, et je me suis dit que *hem*, si c'est Ca les trucs biens des années 80, je comprends pourquoi je n'ai jamais vraiment accroché. [alors j'ai mis Syd Matters dans mon discman :)]
donc si on saute une décénie, on arrive dans les années 90, et là ils ont rien sorti, par rapport à l'anniversaire de la mort de Kurt Cobain?
'fin bref, voilà.
Re:
arf ça m'a toujours un peu foutu les boules, ce format maxi-45 tours ! comme la promesse d'un morceau interminable... les eighties, c'était un peu l'horreur dans l'ensemble, même si j'aime bien plein de choses (dans le désordre, The Jesus and Mary Chain, Talulah Gosh, Beat Happening, The Go-Betweens, Orange Juice, The Pale Fountains, The Raincoats, Felt - mais faut pouvoir les trouver en vinyle - et puis aussi des plus honteuses comme Under a blood red sky ou Appetite for destruction ou Ride the lightning).
hmmm...que voulais-tu dire, ô chère Nanne, à propos de Nirvana (...j'avoue n'avoir pas tout saisi) ?
Re: Re:
mais en quoi la mort de Kurt Cobain a influencé mon post? est-ce que l'allure de mes cheveux sont une réaction violente à cette disparition? mes chaussettes sont-elles une antithèse de la chemise grunge?..
Ysis
Le rock est mort.
Et j'écoute mes vieux disques pour éviter d'y penser...