Vénère vénère vénère. Envie de cracher ma haine pour une fois, marre d'être mignon tout le temps. Je déteste mon abruti de chef qui s'est cassé la gueule au ski le dernier jour de ses vacances et qui me laisse tout en bordel sur les bras, va mourir. Je déteste cette espèce de vieille pute qui s'habille comme un sapin de Noël, qui fait un boucan d'enfer avec ses chaussures de pute dans les couloirs, et qui se croit la reine de son placard à balai, va rôtir cent fois en enfer avec ton balai dans le derrière. Je déteste ce petit plouc blafard qui marche de traviole, qui fume comme un pompier et qui croit m'expliquer la musique - alors qu'il écoute Linkin Park, rentre chez toi va ! Je déteste mon collègue et néanmoins copain qui croit tout savoir tout le temps - t'es lourd! - et qui est bien la seule personne que je connaisse qui n'a absolument pas la moindre idée de ce que peut être l'art, va te faire mettre dans une cloche remplie de formol pour qu'on t'expose au Jardin des Plantes. Je déteste les gros connards qui se croient plus malins que tout le monde parce qu'ils déballent leurs gros billets toutes les cinq minutes, en particulier ce gros connard qui traîne tout le temps au pub en face du taf, et qui est aussi intéressant que le chien de mon voisin, ce bâtard. Je déteste le public des concerts indie parisiens, ces handicapés de la vie à cheveux serpillère et au sourire qui pendouille, et aussi leurs copines cache-ta-joie insupportables, allez partouzer au fond de la Seine si j'y suis ! Je déteste les joueurs de flûte de pan dans le métro, je les déteste tous, tous, tous. Je déteste les bouquins de Paulo Coelho, et tous ceux qui les lisent dans le bus (surtout "Veronika décide de mourir"). Je déteste le nouveau cd d'Autour de Lucie, belle brochette de morceaux inutiles, en plus emballés dans un album au titre éponyme...le départ de rien du tout, bravo bravo ! Je déteste les deux filles qui étaient derrière moi à la caisse quand je l'ai acheté. Qu'est-ce vous foutiez là d'abord, vous ?!