Envie de me faire mal ce soir...qu'y avait-il de pire que le grand classement de la six et les disques d'or de la une à donner à manger à ses oreilles ? Devinez un peu, ce n'est pas la trois...encore moins arte...vu que je n'ai pas de décodeur...vous obtenez...le prix constantin 2003 (youpi!).

...soit plus de deux heures de torture mentale en compagnie de ce nain inculte et fat prénommé Nagui (pardon pour les nains). Je zappais placidement entre Florent Pagny et Pascal Obispo lorsque je suis malencontreusement tombé là-dessus...un concentré d'ennui monstre, pur produit du nouveau snobisme d'aujourd'hui, réservé à ceux qui ne se feraient pas avoir... Du tout. Ni par les boys bands ; ni par la musique de djeunz ; ni par la variété honnie ; ni par les comédies musicales fabriquées à la chaîne ; ni par les mini-artistes jetables fabriqués à la chaîne dès le berceau - qui nous vomissent du Michel Berger assis dans des caddies de supermarché. Détrompez-vous, les professionnels du disque ont pensé à vous, ils ont parfaitement saisi la détresse qui est la vôtre, et vous attendaient déjà au tournant, avant même que vous n'ayiez rien demandé - après tout c'est leur boulot non ? Ils vous ont amoureusement mis de côté des nouvelles valeurs sûres sur lesquelles vous pourrez vous reposer, telles que Benjamin Biolay, Carla Bruni, Alexis HK, Emilie Simon, Mickey 3D, et autant de marchands de somnifères que vous pourrez en acheter... Pour échapper à Jonatan, on est supposé se cogner ça alors ?! Non merci j'ai plus faim.

Je n'ai pas regardé jusqu'au bout, j'attendais AS Dragon mais je suis parti quand JL Aubert est arrivé, je l'avais déjà vu une fois en 98, à un concert caritatif où il jouait après Autour de Lucie, et une fois suffit. Je reviens un peu sur Nagui, qui est une véritable calamité ambulante hors des quizz télé à deux balles, et qui avait hélas déjà fait ses preuves sur Taratata (et d'abord, ça veut dire quoi Taratata putain!)...on pensait que le ridicule l'avait tué...même pas mort !! Et il revient encore nous saouler pour une tournée ! Qu'on espère être la dernière... Les artistes, bon c'est pas trop leur faute, c'est un peu des pantins dans l'affaire, mais ils demeurent un poil énervants : Biolay avec sa mèche folle (quelle tête de cul! et quel nom à coucher dehors!), Emilie Simon qui se la pète, tous ces textes qui riment si bien, et sonnent te-lle-ment lettrés... Tellement qu'on n'en a plus rien à foutre. Toute cette merde molle et tiédasse... La débauche de moyens mis en oeuvre faisait aussi peine à voir. On a rarement vu un truc aussi fauché à la télé : formations réduites au minimum syndical sur scène, scènes d'interviews des membres du jury - attention caution authentik - désespérément statiques (au passage, chapeau bas à JD des Inrocks qu'on a vu en arrière-plan en permanence à chaque interview...), et impitoyablement tronquées avant qu'ils n'aient pu sortir un truc autre que "ce festival, c'est bien".

Points positifs : le vieux gag qui fait toujours mouche, où quelqu'un de grand - en l'occurrence Carla B. - se met à côté de Nagui pour qu'on voie bien à quel point il est petit ; et puis l'envie furieuse de changer de chaîne, qui m'aura fait revoir le duo mythique Elsa/Glenn Medeiros... Que j'avais déjà revu il y deux semaines, mais quand c'est bon, on ne compte pas ! [pour les masos, il restait encore le concert de Coldplay sur la une après, pour être sûr de bien s'endormir, si on avait tenu le coup sur la deux...]