i wrote a poem on a dog biscuit
and your dog refused to look at it
Malade depuis vendredi soir, mais là c'est fini je crois. J'aurais pas du revenir travailler avant-hier après manger en fait. C'est bizarre comme on fait n'importe quoi quand on est malade. Plus aucune pudeur, pire que si j'étais saoul (ça a du m'arriver trois fois dans ma vie), genre je braille des insanités tout haut avant d'aller me coucher roulé en boule la lumière allumée, le temps défile horriblement lentement. Envie d'une décapitation kitsch. La Défense, c'est comme la maladie je me rends compte, ça fait défiler le temps hyper plus lentement...
Ca paraît tellement loin le mois dernier, cette drôle de soirée où j'avais atterri à la Vidéothèque trempé comme une soupe, et où au lieu de voir mon Murnau, je m'étais farci une vieillerie qualité française avec Odette Joyeux, au milieu d'un club pelé de cinéphiles quinquagénaires. A un moment en plein milieu de la projection, il y a eu un vieux qui a débarqué et a commencé à venir s'acheminer, comme au ralenti, vers un fauteuil dans mon rang, quand une bonne femme dans le rang derrière a explosé : "ah non asseyez-vous, vous n'êtes pas transparent!", et lui qui traîne pendant des heures, qui finit enfin par s'asseoir - visiblement avant d'être arrivé à destination - et qui rétorque fièrement, pour la forme : "...mon grand-père était transparent". A la fin du film, j'étais presque sec, et ils ont tous commencé à discuter de qui avait joué qui, qui était le lieutenant-colonel machin, etc... Ce n'est pas que je ne sois pas épris de culture, mais l'instinct m'a quand même poussé à toute vitesse vers la sortie, d'autant plus que je devais me rendre à l'autre fête bidule. Je crois qu'Asia Argento y est arrivée un peu plus tard dans la soirée, à la Vidéothèque, mais je ne connais pas très bien ce qu'elle fait elle, de toute manière. Au pub, j'ai débarqué le premier à la fête, mon casse-dalle à la main ; après, je ne sais plus pourquoi j'ai eu envie de parler à des gens, mais j'ai vite regretté d'engager des espèces de conversations qui n'en finissaient pas, il y avait une petite new-yorkaise bizarre, toute speedée, qui se collait à moi de temps en temps assez souvent mais j'avais envie qu'elle s'en aille, et quand elle m'a proposé un billard, j'ai dit que je ne savais pas jouer. Après, il y a Kim - qui vient du Canada - qui est arrivée, avec sa collocataire bourrée - originaire elle du Texas, et cette dernière râlait, comme si elle parlait au comptoir en fait, contre le vieux type qui chantait des vieux trucs dans le coin de la pièce. Sais plus de quoi on a parlé, mais elle bosse chez Tigersushi. Après y'a Enid qui est arrivée, en retard comme d'hab', elle m'a rendu quelques cds, et puis elle est sortie boire un verre avec ses potes, pendant que la grande blonde qui veut rencontrer Amélie Mauresmo était en train d'embrasser à pleine bouche deux nanas au bar - mais ça je ne l'ai même pas remarqué sur le coup à vrai dire, c'est la blonde qui me l'a raconté après, qu'elle avait ramené les filles après, etc... A un moment, la nouvelle petite barmaid a pris le micro pour chanter un truc irlandais, comme quoi elle aimait son pays et tout, c'était vachement émouvant, j'ai essayé de filmer, mais on voyait rien et c'est le genre de moment qui ne gagnerait pas tellement à être revu plus tard de toute façon. Ca gâcherait quoi.
Moins d'une semaine après, j'ai eu droit à ma propre fête de départ, au même endroit, collègues du projet interdits. J'ai invité que des copains en gros. Y'a bien eu les trois-quarts des gens que j'avais invité au moins... Pour rire, j'avais dit que j'attendais tout le monde à partir de quatre heures et demie, justement parce que ce n'est pas l'heure réglementaire pour sortir du bureau, eh bien il y en a quand même un qui s'est pointé - l'a même couru - à l'heure que j'avais dite. Il y a aussi un ex-collègue qui a fait le chemin de perpète pour venir me dire bonjour, c'était super mignon. Par contre, il y en a une que j'avais pas invitée qui est venue quand même, pendant que j'étais en train d'essayer de prendre un portrait de la grande blonde en plus, et qui en rajoutait dans l'épine du pied, genre "ah au fait, je peux pas rester longtemps". J'ai jamais réussi à la prendre cette photo au passage. Ensuite j'ai eu droit à un cadeau marrant. C'était glauque toute cette soirée, j'avais l'impression de me forcer à sourire, déjà j'aime pas trop et puis y'avait trop de monde, je peux pas dealer avec autant de monde je crois. J'ai couru pour rentrer, direct sur msn.
L'autre dimanche, j'avais rendez-vous avec Enid pour aller boire un café, comme elle est toujours au lit quand je l'appelle - totally predictable you know - je vais lire des bd Hellboy chez Boulinier en attendant. Quand elle est arrivée, une heure après, on a filé vers Odéon et finalement, on est allé au Flore, où elle a pas arrêté de râler pratiquement, elle était plutôt énervée. Après, on est parti chercher des fruits gratuits au marché flottant, mais y'avait plus rien. C'était la fin du dernier jour. Rentrés chacun de son côté ouf.
Mercredi, je suis allé voir Kim jouer - du violon - au Popin, mais elle n'était pas prête alors les autres ont joué sans elle. Le cd de Cat Power que je lui avais laissé au pub a disparu, pas grave je lui en ferai un autre un de ces quatre. Quelques copains de lycée sont là, ainsi que d'autres têtes de mort, bref. Cette semaine, un resto indien avec ma Blanche notamment, peut-être pour ça que j'ai été malade finalement, même si j'ai réussi à éviter le plat à la recette qui tue...
[Ce week-end rien donc, je fais rien que regarder plein de films plus/moins débiles avec Kirsten Dunst.]